Ce dimanche 28 novembre, le froid était bien comme prévu au rendez vous. Moi qui ne court jamais en compétition qu'avec maillot, short, chaussettes et chaussures, j'ai dû un peu puiser dans ma garde robe de sportif.
Donc manches longues, bonnet, gants, short ( tout de même ) et manchons pour les mollets.
Le matin à 7h30 : tempête de neige/pluie. Bon, je m'efforce de ne pas stresser, ça fait partie de la course et du jeu.
Départ Quai Louis Prunier composé des élites femmes et de tous les V2, V3,et V4.
Je me trouve dans le 3ème SAS, et là c'est un peu la pagaille.
Départ donné à 9h pétantes et pendant plus de 2 km je ne cours pas, enfin je cours, mais entre 5'30 et 6'00 au kilo.
Mon début de course est donc perturbé et je ne trouve mon allure qu'a la jonction avec l'autre peloton au km3.3.
Et là, frais comme un gardon et les gambettes qui fourmillent, j'entreprends de rattraper le retard pris au départ.
C'est chose faite au km10 ( 49'55'' ).
Passage au semi en 1h44'37'' . Je suis bien et m'efforce de maintenir l'allure sur laquelle je suis bien calé maintenant.
Mais, inévitablement la fatigue commence à pointer le bout de son nez aux alentours du km 28.
Passage au 30 km : 2h30'05'' je rentre maintenant vraiment dans le dur, mais je ne m'affole pas, sinon c'est le mur assuré.
Mais là, contrairement à certains marathons courus précédemment, je lâche le moins de terrain possible, je m'accroche, car même si je sais déjà que les 3h30 s'envolent, mon record personnel. est toujours largement envisageable.
km 35 : 2h56'00" là c'est vraiment dur, mes jambes tétanisées par le froid et l'acide lactique me rappellent à chaque mètre l'exigence de cette discipline.
km 40 : 3h23'00" c'est l'excitation des derniers efforts et le public qui prennent le relai et les huitres ne sont pas loin et puis y en a marre du glucose en tout genres !!!
Lorsque que l'on court pour la première fois à La Rochelle, on contourne tout le vieux port et l'arrivée est complètement masquée. Je la guette, je la cherche, mais impossible de mettre ce fichu boudin dans le viseur... et puis juste derrière le dernier rempart avant le mer le voilà, ce tapis bleu tant attendu !
Arrivée : 3h35'09''
Je pense que j'ai voulu rattraper trop vite le retard et couru au dessus de mes moyens du km3 au Semi. J'aurais du prendre plus mon temps, mais je me disais que je serais peut-être un peu court en fin de course pour accélérer.
Je pense aussi que le froid ne m'a pas épargné, mes jambes étaient tétanisées durant les 7 derniers km et après l'arrivée c'est à peine si pouvais marcher.
Je suis néanmoins satisfait. La préparation a porté ses fruits, ça fait plaisir lorsque le travail est récompensé.
J'améliore mon vieux record de 2000 : 3h38'33" donc 3'24'' de mieux ( ça, j'en suis fier ).
Par contre un petit goût d'inachevé car l'objectif n'est pas atteint et aussi, et parce qu'avec une meilleure gestion de course, 3h32 était réalisable. Mais je ne désarme pas et remettrais ça.
En tous les cas, c'est une victoire et une revanche sur la saison passée pourrie par les blessures,
Cette victoire est aussi à mettre à l'actif de notre coach. Son soutien m'a été bien utile y compris dans les moments difficiles. Merci Olivier.
Philippe L.
NB : Patrick Salort fini le marathon en 3h14... Nul doute qu'il sera fort à Paris...