Sur la lancée du marathon de Paris, au mois de Mai-Juin, j’avais des ailes, je courrais bien. Vu qu’il me reste plus beaucoup d’année à courir, cela m’a incité à en remettre une deuxième couche pour espérer un jour atteindre le Graal des 3h. Il fallait un parcours relativement plat, Florence fut mon choix, les racines avaient parlées, en juillet j’étais inscrit. Mais vacances passées, la forme de juin était luin... Nous devions partir à 1000, mais il n’en resta qu’un, et dès septembre attaquer seul la prépa. J’ai bien essayé de m’intégrer aux coureurs de Nice-Cannes, mais niveau et programme décalés ... Seul, les repères de forme sont difficiles, pas de groupe pour vous titiller et surtout pour vous éviter de vous écouter. Alors parfois, avec remords par dépit j’ai écourté quelques séances, et par punition-compensation fait le tour de Paris par les Maréchaux.
Arrivé le vendredi, temps de printemps !! , Tout de suite, ambiance de vacances, les touristes avalaient des glaces !! le ciel sans nuage et le charme des italiennes complétaient se ressenti. Visite de cette magnifique ville, et ce jusqu’au samedi soir au point d’en oublier de courir le marathon…mentalement, complètement sorti de l’objectif.
Le dimanche matin, tellement pas concentré, que j’arrivais devant le sas sans la boisson que j’avais préparée ! hop, aller-retour hotel !! Merde !! mes gels !! hop, 2ème aller-retour !! Mon hôtel situé à 300m du départ et à 50m du semi, m’évita une belle désillusion !! La musique, les gens, l’ambiance me reconcentrèrent sur l’évènement. Objectif 3h05-3h07, et sachant que je perds 6’ en général entre le 1er et 2ème semi, un passage en 1h30 est nécessaire. La réputation de l’organisation italienne fit que l’on parti à 9h15. Bien placé au départ, restait plus qu’à tout donner !!
Cela faisait 5 jours que je n’avais pas couru, peur d’être rouillé, lourd, mais les premières sensations furent bonnes. Passage au 5km en 21’ ! Firenze, il y a quelques tunnels, mais beaucoup plus accentués que ceux de Paris, donc descente rapide mais montée raide. Toujours dans ma lancée, le 10 en 42’26, les ballons jaunes de 3h derrière moi jusqu’au 15ème kilo. Au 15ème, chai pas si c’est la boisson du ravito, mais…v'la le p’tit coup de bambou !! douleurs (déjà..) aux cuisses, dépassais plus personne, bien au contraire, et je n’arrivais même pas à m’accrocher aux différents groupes.. là c’est le début de la gambèrge..et si je m’arrêtais..L’hôtel à 50m du semi…
Après avoir traversé l’Arno, passage au semi en 1h31’24…si je rajoute 6’…ça fait du 3h08 !! T’es toujours dans le coup Yves !! ARRETE de gamberger et vas y !! Et c’est reparti !! Retrouver la volonté c’est bien, mais retrouver les jambes aurait été meilleur.. Le rythme, petit à petit diminuait.. j’arrivais parfois à me relancer, à accrocher un coureur, mais sur 2/3 km, puis après rechute, et relance, et rechute.
Sur un marathon de 7000 – 8000 personnes, tu peux te retrouver seul à courir, le groupe devant à 100m, celui que tu n’as pas réussi à tenir.. personne derrière..le long des voies de chemin de fer.., allez Yves, reste plus que 10kms.. au 35ème passage au dessus des voies de chemin de fer, j’ai cru que c’était la cote d’Issy les Moulineaux !! pas aussi longue bien sur…, ça montre l’état de fatigue, les jambes en bois...2h35’45’’ au 35ème, c’est le temps de passage pour 3h06 !! allez, allez..oui, mais si tu cours en 4’25’’…c’est plus le cas… Avec la fin du marathon, dans la vieille ville l’ambiance, les cris, la musique, les encouragements reviennent !! mais attention !! vieille ville dit vieilles rues avec des pavés et quelques trous…rues pas restaurées depuis Michelangelo !!
Dans une des petites rues, une petite bonne sœur agée encourageait les coureurs, et j’ai cru qu’en lui adressant un sourire le bon Dieu allait m’aider à atteindre mon objectif !!
bah non…3h10’50’’… 400m de retard… j’aurais bien pris un Velib pour rentrer …