Un Immense bravo à nos 2 Etoiles : Coralie qui termine son marathon avec un record personnel et le record féminin des Etoiles du 8 en 3h07'23 et RP également pour Gaétan en 2h56'44 et un coureur des Etoiles de plus qui passe la barrière mythique des 3h !
Et voici leurs passionnants récits :
Coralie : Je suis arrivée
sur La Rochelle la veille du marathon où un vent fort avec des
rafales à 120 km/heure balayait la ville. On m’avait prévenu de
l’inconvénient de La Rochelle : une météo particulièrement
imprévisible avec une bonne partie du parcours en bord de mer, où
il y a souvent du vent.
Le lendemain, jour du marathon, le temps s’était calmé, un vrai miracle! J’ai alors pensé à un ami coureur de New York, Gary Wand, qui m’avait écrit après le fiasco de mon premier marathon à Long Island, en 2011 : « Il y a tellement de variables dans un marathon, que même si tu t’es parfaitement entraîné pour la distance, si les Dieux du marathon ne sont pas avec toi ce jour là, ta course peut être un désastre ».
Le jour J, sans vent, je me dis donc « c’est bon, les Dieux sont avec moi !! »
Il faut aussi reconnaître que pour mon premier marathon l’an passé, je n’avais suivi aucune préparation spécifique pour courir cette distance et je m’étais prise une monstrueuse claque dans la figure, finissant tant bien que mal en un peu moins de 4h.
Cette année donc, j’avais contacté notre Coach Olivier Gaillard vers la fin de l’été, qui m’avait concocté un bon petit plan avec pour objectif 3h30. Au départ j’appréhendais un peu le coté très structuré des entraînements et Olivier m’avait assuré que j’en aurai, je cite « plein les pattes au bout de quelques semaines ».
La prépa se passe en fait très bien et étonnement, je prends goût au coté studieux des séances planifiées. J’ignore quand même pas mal les allures indiquées sur mon plan et donc nage rapidement dans le flou par rapport à la fameuse « allure marathon ».
Je finis par courir le Semi Marathon de Vincennes qui me donne une idée plus claire du temps que je peux viser sur le marathon. L’objectif est maintenant de courir mon marathon en 3h10, selon les conseils du Coach.
Le Jour J je commence ma course en sas préférentiel, pour la première fois de ma vie. On doit être 5-6 filles au physique vaguement ‘normal’, deux ou trois élites d’Angleterre et Australie, et 3 ou 4 demi Déesses éthiopiennes et kenyanes.
Le départ est donné mais au bout de moins d’un km, le groupe des femmes et vétéran homme rejoint la foule des coureurs qui sont partis d’un autre point, pour la course de 10km. Marée humaine : bonjour!
J’avais changé les paramètres de ma montre GPS pour qu’elle soit en minute par kilomètre et non pas mon habituel minute par mile, et pendant les 5 premiers km, je fais joujou avec sans trop arriver à la lire. Pas grave, je pars doucement sur les 5 premiers kilomètres, comme le Coach me l’avait répété mille fois. Au bout du kilomètre 5, je finis par lire ma montre correctement. Les 4mn30 au kilo commencent à bien me saouler, j’augmente l’allure à 4.20/4.22 et reste là-dessus pendant les trois-quarts de la course.
Les gens aux ravitos
sont hyper sympas, toujours étonnés de me
voir m’arrêter quelques secondes pour siroter mon verre d’eau.
Et oui je suis un peu handicapée quand je cours et boire et courir
en même temps, ça me dépasse totalement.
J’entame mon premier gel au km 15, mais surprise, surprise, j’ai le niveau de coordination d’un nouveau-né et je m’en fiche absolument partout. Deux kilomètres plus loin, mon beau maillot des Etoiles ressemble à une aquarelle. J’essaie de me nettoyer comme je peux, car mince j’ai ma dignité, et pour la première fois de ma vie, mes parents sont venus me voir courir et ne vont pas me rater avec l’appareil photo.
Le temps est vraiment clément, à part quelques gouttes d’eau ici et là et l’ambiance est GE-NIALE !!! Je maintiens mon allure assez facilement, malgré quelques faux plats. Je cours les 30/35 premiers kilomètres avec une certaine euphorie même, tout en sachant qu’à un moment donné, les choses vont se compliquer un peu.
Un bon coup de fatigue me tombe dessus au kilomètre 35, lorsque j’arrive à nouveau dans le quartier du vieux port. Nous avons une boucle de 5km avant l’arrivée où il y a relativement peu de monde, et c’est là que j’ai commencé à en avoir marre. Mon allure générale commence à baisser ce qui m’ennuie royalement mais j’ai l’impression de courir sans fuel à ce moment là, et de simplement vouloir terminer. J’ai encore de la force pour encourager les pauvres gars qui doivent s’arrêter sur le coté de la route, si près de l’arrivée. Je me dis que ce n’est pas si mal, au moins, d’avoir un bon mental même si les jambes avancent nettement moins vite !
Le dernier kilomètre passe super vite, un tournant et boom, on y est ! Quand je vois l’arrivée me tomber dessus si vite, je ne peux pas m’empêcher de sourire et de savourer ce moment. Ok, j’ai perdu 3 minutes dans le ‘no man’s land’ des 5 derniers kilomètres, j’aurais vraiment pu prendre un peu plus de gel et je ne battrai pas le temps de Hassan de 3h04, mais mes 4.26 sur la montre en allure générale, et mes 3h07'23 en passant la ligne d’arrivée, ça me fait quand même *super* plaisir !!
En rentrant à l’appart après la course, je me rends compte que j’ai deux tonnes de messages sur mon portable provenant du Coach et de membres du club, qui m’ont suivie tout le long de la course. Ca me fait chaud au cœur de voir que dans un sens, je n’étais jamais seule !
C’est d’ailleurs
Olivier qui m’annoncé que je suis 10eme au scratch, 8eme SEF et
que j’ai intérêt d’aller chercher mes 400 euros de prime !!
Au final je suis donc ravie de mon second marathon, qui m’a permis d’améliorer mon temps d’environ 50mn sur cette distance! J’ai appris plusieurs choses qui me serviront pour le marathon de Paris en Avril 2013 et j’ai déjà hâte d’en découdre à nouveau avec la distance !!
Un grand merci à Olivier pour sa super prépa qui m’a permis de progresser rapidement et à tous ceux du club pour la quantité incroyable d’encouragements, mots gentils et conseils avisés que j’ai reçus !
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Gaétan : Le MARATHON, une course comme les autres...C'est ce que je me suis répété au départ.
Départ qui se fait un peu derrière, en cause : l'absence de dossard préférentiel (ancien chrono trop vieux!). Ca me permet d'effectuer un départ tranquille. Bien dans les jambes je passe le km 5 en 20min36s.
Là je tombe sur 2 coureurs, Patrick et Eric (Odlo Rennes): ' vous etes sur combien? 2h50.Ok, Je peux vous suivre? Pas de problème me dit Eric qui suit Patrick dont j'apprend qu'il sert de lièvre puisqu'il a couru il y a 3 semaines en 2h43 et que son record est en 2h20...bref, je les suis, enfin surtout Eric car Patrick fait le yoyo...visiblement très à son aise!
Km 10...40min44s et mon gel qui tombe par terre,comme dit Patrick 'une flèchette de perdue'...tant pis j'en ai deux autres et j'improviserai avec du sucre.km 20...1h20min36s...Eric me dit qu'il trouve que mon souffle s'est accéléré...normal, on tourne en moins de 4 au km !
Ceci
dit il a raison je le laisse partir en lui souhaitant bonne chance et
je ralentis Km 25...1h41min09s je me sens bien et attend le km 30,qui
arrive après 2h02min25s...sensations un peu moins bonnes mais c'est
normal, j'arrive à maintenir tout de même à maintenir le cap et
commencer à doubler les premiers morts vivants.
Km 35...2h23min52s,ca va beaucoup moins bien aller après ! En effet au moment de doubler un concurrent je ressent une crampe au mollet droit, me stoppant net dans mon élan. Je dois alors baisser le rythme nettement et même laisser filer ce coureur! Donc 5km plus long que les autres.........longs...........trop longs.....très long.........enfin le km 40...2h46min36s. Juste ensuite, j'entends le commentateur 'et voilà Eric de Rennes qui en termine en 2h50'... Bravo Eric...bien emmené par Patrick!...
Pour moi le seul hic (!) c'est que j'ai toujours ces sensations de crampes pour me rappeler qu'à la moindre accélération ou pas de travers, je serais stoppé. Ce qui arriva évidemment à...roulement de tambour...5m de la ligne, après une bonne séance de pavés! Je termine alors comme je peux en mode jambe de bois en...2h56min44s. PERSONAL WORLD RECORD !
Conclusion: Le MARATHON n'est pas une course comme les autres !
Gaétan