Je
déteste les devoirs de vacances !
En
cette période « off » avec les Etoiles, rien de mieux
qu’une course sur son lieu de vacances pour arriver en forme à la
rentrée. Tout était réuni ce dimanche 18 août pour que ce soit
une belle course : 22,5 kms dans la campagne bretonne, du
dénivelé mais pas trop (a priori 300m en regardant le profil),
l’ascension du point le plus haut du Finistère, des températures
bretonnes raisonnables…
Dans les faits, ça a été bien plus dur : le dénivelé était
en réalité de 450m, le parcours plus compliqué que prévu et les
jambes pas vraiment au rendez-vous…
Plutôt
que de vous décrire la course (qui est par ailleurs très belle), je
vais axer mon récit sur ce que j’ai vécu et sur ce que, je pense,
tous les coureurs ont vécu un jour : passer une course à se
dire « mais qu’est ce que je fais là ?? ». Phrase
générale qui englobe bien sûr les « à quoi ça sert que je
continue », « bon, j’arrête et je vais retrouver
Mélanie à l’arrivée » et autres « je serai moins
ridicule si j’abandonne plutôt que de finir avec ce chrono ».
Je vais vous décrire les raisons qui m’ont conduit à vivre cette
course « galère » et expliquer pourquoi je n’ai pas
réussi à sortir de cette galère (l’exercice est très subjectif
je le reconnais).
Problème
n°1 – La difficulté du parcours sous-estimée
Commentaire :
classique mais impardonnable, sous-estimer la difficulté d’une
course peut la transformer en calvaire et la rendre interminable.
Causes :
« non mais ça va, 22,5 kms ce n’est d’un km de plus qu’un
semi et 3 kms de plus que la sortie en Belgique. Le dénivelé ?
C’est bon, je suis allé 3 fois à St Cloud au printemps ».
Symptômes
pendant la course :
départ trop rapide puis des kilomètres qui défilent de moins en
moins vite et un désespoir de plus en plus grand au pied de chaque
côte.
Problème
n°2 – Une ambition / des objectifs très précis - élevés
Commentaire :
Se mettre au départ d’une course avec des objectifs élevés n’est
pas un problème en soi, c’est même un moteur évident pour
réussir de belles performances. Mais constater après quelques
kilomètres qu’on n’est pas du tout en passe d’atteindre son
objectif est très compliqué à gérer psychologiquement.
Causes :
« J’ai vu les résultats de l’année dernière, y a moyen
que j’arrive à faire une très bonne performance au scratch ».
Symptômes
pendant la course :
Quand je me suis aperçu au bout de quelques kms que je n’étais
pas du tout en ligne avec mon objectif, j’ai décroché dans ma
tête, traversé plusieurs phases et aucun ressort psychologique n’a
fonctionné.
-
D’abord,
le pragmatisme : « laisse passer l’orage, tu
accéléreras quand tu te sentiras mieux »
-
Ensuite
le réalisme : « sers-toi de cette course comme un
entraînement, fixe-toi comme objectif de faire une bonne deuxième
moitié de course »
-
Pour
finir par la résignation : « j’y arrive pas du tout,
c’est de pire en pire, ça sert à rien que je continue »
(je
vous passe le point 4 : « tiens, si j’écrivais un
article sur le blog pour décrire ma galère »)
Problème
n°3 – Ne pas avoir de bonnes jambes
Commentaire :
Dans ce cas, il n’y a malheureusement pas grand-chose à faire. Le
coup du « la course à pied, c’est dans la tête », ça
va 5 minutes. Quand les jambes ne sont pas là, ce n’est pas la
peine d’espérer grand chose : au mieux ce sera « je
limite les dégâts » et au pire « je fais la cueillette
aux champignons » (sic Yves Sommavilla après un trail à
Magny).
Causes :
dans mon cas aucune, j’arrivais plutôt entraîné et en forme
Symptômes
pendant la course :
incapacité à accélérer, crispation à la vue d’une côte.
Tout
ça pour dire que finalement quand tout ne se passe pas comme prévu
ou quand une conjonction d’évènements rend la course plus
difficile, il est très dur de trouver la force et la motivation pour
s’accrocher et se faire plaisir malgré tout. Au final, c’est
aussi pour ça qu’on aime notre sport ! Et même si ça fait
cliché, après une course pareille, une fois l’abattement passé,
je n’ai qu’une envie : prendre ma revanche le plus
rapidement possible en rechaussant les baskets et en s’alignant au
départ d’une course.
Et
si quelqu’un ou quelqu’une a des solutions, je suis évidemment
preneur !
Bonnes
vacances,
A
très bientôt autour de la piste
Geoffroy
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