Voilà, c’est fait ! Je suis M.A.R.A.T.H.O.N.I.E.N.N.E cuvée ESCARGOT 2010…
Les jambes commencent à aller mieux depuis hier, mais Lundi c’était douloureux.
Lorsque nous sommes arrivés à la gare de La Rochelle samedi après-midi, nous nous sommes tout de suite dirigés vers l’Espace Encan pour récupérer mon dossard. Nous avons eu la bonne surprise d’apercevoir Philippe qui en sortait, accompagné de sa charmante épouse. Nous n’aurons pas vu Patrick.
Nous sommes ensuite partis à l’hôtel déposer nos bagages et sommes allés dîner très tôt.
Le dimanche matin, nous sommes descendus déjeuner à 6h30 et, à 6h45, la grosse cata ! Il s’est mis à tomber des hallebardes.
Nous avions prévu de porter trois couches et avions également pris la précaution d’emporter deux sacs poubelles. Nous avons fini notre petit déj mi-figue mi-raisin, en espérant que la météo serait plus clémente deux heures plus tard. Ce qui fut le cas, même s’il faisait très froid.
Lorsque nous avons quitté l’hôtel vers 8h30, la pluie avait pratiquement cessé.
Nous avons rejoint notre sas et étions en bout de queue, juste avant le Gang des perruques vertes. Nous sommes partis après les handisports, dès 9h, accompagnés de la Chevauchée des Walkyries. A 200 m du départ, nous avons tourné la tête vers la gauche car un feu d’artifice était donné en notre honneur, entre la Tour Saint-Nicolas et la Tour de la Lanterne. Magnifique, même si le ciel était neigeux…
Je ne vais pas vous raconter notre trajet km par km car vous vous lasseriez.
Sur ce Marathon en deux boucles, il y a environ 5 faux plats (à multiplier par 2 donc) et ça casse l’allure. Heureusement que Jean-Luc était là pour maintenir une légère pression dans mon dos, pression qu’il exercera sans défaillir du 32ème km à la fin. Car si j’ai commencé à avoir un « coup de mou » au 26ème km, à partir du 32ème j’étais très fatiguée au niveau des jambes, avec une douleur de chaque côté des fesses.
Donc, pendant les 10 derniers kms, l’avancée des guiboles a été automatique. Ce qui ne nous a pas empêchés de plaisanter avec les bénévoles et les personnes venues par ce froid encourager les participants. Quelle extraordinaire solidarité! Nous leur disions : « Ne bougez pas, nous repassons dans un quart d’heure ». Grands éclats de rires car nous en étions à la première boucle. Quelle ambiance chaleureuse malgré cette météo. Mais à quoi s’attendre à la fin du mois de Novembre. J’ouvre une parenthèse car notre hôtelier nous a confié que peut-être le prochain Marathon serait avancé au mois d’Octobre. C’est en projet, et nous verrons bien en 2011…
J’arrive maintenant au 39ème dans un état un peu second et je demande à Jean-Luc depuis combien de temps nous courons, pour voir si je peux finir quelques secondes sous les 5 heures. J’essaie d’accélérer mais les jambes ne suivent pas.
Cependant, en analysant mon parcours sur la Garmin de Jean-Luc, j’ai pu remarquer que j’avais quand même étant constante au niveau de l’allure. Peut-être aurais-je dû partir un peu moins vite pour ne pas être si fatiguée à partir du 32ème…
Je pensais qu’avec mon allure de tortue, en arrivant vers 14 H, il y aurait beaucoup moins de monde pour nous encourager à cause du déjeuner dominical. Eh bien, je m’étais lourdement trompée. Les Rochelais sont FORMIDABLES. Sur les derniers 800 m, ils étaient là, toujours dans le froid, de chaque côté du passage pavé (eh oui, finir un Marathon sur les pavés, c’est pas top).
Et à ce moment-là, Jean-Luc m’a fait un coup terrible. Il a une voix grave et qui porte loin (il nous arrive d’ailleurs souvent d’aller sur des courses pour booster les participants, comme les Foulées du 17ème il y a quinze jours). Il a levé les bras en regardant les gens, et a crié « Allez Elina », et là, tout le monde a repris en cœur. Je ne vous raconte pas l’ambiance d’enfer. Je n’en croyais pas mes oreilles tellement ces gens criaient fort.
En levant la tête, il m’a semblé apercevoir Henri, qui venait de récupérer sa médaille et m’a lancé un coucou. Je n’ai pas vu Marie. Mais je leur adresse toutes mes félicitations !!!
J’ai donc terminé cette course en … 5h01 et je pense que je referai un Marathon. Mais pour cela, il va quand même falloir que je m’astreigne à courir en Endurance Fondamentale, ce que j’ai zappé depuis plusieurs années…
Le dimanche soir, nous étions invités chez ma nièce, qui réside à Aytré. Celle-ci nous a fait la grande surprise d’avoir enregistré, sur FR3 Charente-Poitou, la course et, à un moment où je dégustais mon apéritif bien mérité, je lève les yeux vers l’écran et là, véridique, Jean-Luc (qui portait un coupe-vent fluo facilement repérable) et moi apparaissons … juste derrière les éthiopiens, qui bien évidemment en étaient à leur deuxième passage !!! Je n’en croyais pas mes yeux. La vidéo dure environ 1h40. Dès que nous avons un moment de libre, Jean-Luc et moi allons la visionner dans le détail pour essayer d’apercevoir Philippe, Patrick, Henri et Marie (comment étiez-vous habillés ? Pour Philippe je sais, mais portiez-vous le maillot des Etoiles en évidence malgré ce froid ?)
Pour terminer, je dirais que psychologiquement, la légère pression de mon accompagnateur dans le dos, particulièrement sur les faux-plats, a été une grande aide pour moi. Cela m’a boostée.
Je lui en suis grandement reconnaissante car il a couru à une vitesse qui n’est pas la sienne.
Voilà, j’ai la tête pleine de beaux souvenirs.
Bises à vous tous.
Elina
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