39 Étoiles dans la ville lumière !!
Quelques coureuses et coureurs parmi les 39 participants des Étoiles du 8ème nous décrivent comment ils ont vécu ce Marathon de Paris 2011. Ces articles dévoilent la passion qu'ont vécu nos Étoiles, l’envie de se surpasser, parfois un peu de déception mais par-dessus tout la confirmation que cette épreuve « le marathon » est une course à part .
Pour la plupart des Étoiles c'était une aventure qui a débuté au milieu de cet hiver, avec un groupe composé de filles et de gars, des coureurs déjà expérimentés au marathon et de nouveaux venus qui, pour certains se préparaient pour le premier défi de leur carrière sportive. Encadrés et conseillés par notre coach Olivier, relayés aussi par les plus anciens, conseillant et rassurant ces plus jeunes, un groupe est né et s'est agrandi au fil des jours. Ce groupe allait devenir presque inséparable. Entre les interminables séances de fractionné du mardi et vendredi soir et les sorties longues du dimanche, l'émulation positive, les encouragements mutuels en période de doute, nous ont donné une force mentale grandissante au fur et à mesure que cet évènement approchait et jusqu'au Jour J, ce 10 avril 2011 dans les rues de la capitale.
Bravo à toutes les Étoiles, nous avons vécu d'intenses émotions et de joies à l'arrivée du marathon ce dimanche, et aussi un grand merci à Ludovic, notre talentueux reporter photographe qui lorsqu'il ne court pas immortalise les évènements
Vivement le prochain Marathon !!! DOM
Adrien : Avant de parler de ma course en elle-même, je vais juste revenir 9 semaines en arrière, vers le 08 février précisément, la date du début de la préparation marathon, j’étais comme d’habitude super enthousiaste et près à ne penser qu’a la course à pied pendant plus de deux mois, je ne savais pas encore dans quoi je m’embarquais mais j’y allais la tête haute et avec une seule certitude: cette préparation sera dure, longue, fatigante mais je vais la boucler d’une façon sérieuse du début à la fin, je serai en plus accompagné par un groupe formidable … alors rien de peut m’arriver !
Bon maintenant que la prépa et le marathon sont passés, je peux vous dire que c’était dur, long, fatigant, j’étais même deux semaines avant le marathon en overdose de course à pied (pourtant grâce à l’esprit de groupe, tout s’est bien passé). Alors merci de m’avoir supporté pendant ces neuf semaines !!
Trois jours avant le jour J je retrouve Rom de bonne heure pour aller retirer mon dossard et inscrire des amis au Marseille Cassis 2011 (une très belle fête en prévision!!). A peine les portes de l'expo étaient ouvertes que nous étions déjà en sprint pour rejoindre le stand au plus vite ... après ce petit moment de stress, l'après-midi s'est très bien passée et c'était un vrai plaisir de discuter avec les organisateurs des marathons internationaux ! Après l'expo RDV a coté de l'arcde triomphe pour l'AG des Étoiles !! L'occasion de voir une très intéressante présentation de l'année des Étoiles menée de mains de maitre par Yves S et Réjane, et de choisir la course du club: un trail fin mai (nous aurons l'occasion d'en reparler !). Merci encore pour le mug siglé (je vais pouvoir prendre mon café en pensant à vous tous désormais !!).
Le lendemain, la tension monte un petit peu plus, j’accompagne Gregory et Vincent B à l’expo (une seconde fois pour moi mais quand on aime, on ne compte pas !!), nous croisons de nombreuses Étoiles aux détours des stands ! Quelques conseils de dernières minutes et place à la traditionnelle pasta party de veille de course ! Greg nous a préparé un très bon plat dont il a le secret ! il ne nous restait plus qu’a visionner comme d’habitude le reportage d’intérieur sport sur Bob Tahri (décidément il y a des traditions qui ne se perdent pas !).
Après cette petite introduction, place à la course !
Réveil à l’aube, petit déjeuner de champion expédié en quelques minutes, j’étais galvanisé par l’événement à venir ! je n’avais qu’une idée en tête : me faire plaisir tout du long a coté de Greg mon fidèle partenaire d’entrainement !
Après avoir laissé nos sacs à la consigne nous rejoignons le groupe, une photo de groupe plus tard nous nous dirigeons vers le départ et le sas des 3h. La tension monte, le speaker annonce une minute de silence en mémoire des victimes du tremblement de terre japonais (je n'avais encore jamais vu un silence aussi long sur l'avenue parisienne, j'en ai encore des frissons). Très vite le départ est donné ! C'est parti !! Il ne fait pas encore trop chaud, pourvu que ça dure ! Greg lance l'allure de croisière, les kilomètres passent à une vitesse folle, les moments de doute et les petites blessures accumulées dans la préparation s'envolent comme par magie ! Je suis aux anges !! Les supporters sont vraiment nombreux ! ça fait vraiment plaisir de voir des têtes connues (nous croisons Olivier, notre coach au 9eme kilo qui du haut de son perchoir nous indique que nous sommes dans le bon rythme).
L'hippodrome de Vincennes est en vue, le groupe de coureur agglutiné à coté du meneur d'allure des 3h15 est très compact, ca joue des coudes pour rester dans son allure. Le temps est radieux, les supporters sont en effervescence, nous croisons Gaël aux alentours du vélodrome, puis Olivier C dans le 12eme arrondissement (Merci pour vos encouragements !!), le tracé se rétrécit, on se croirait à une étape du tour de France, les supporters tellement nombreux ne laissent même pas les coureurs garder leur ligne ... dans la bataille je perds Greg pendant presque un kilomètre, celui-ci revient à ma hauteur vers l'entrée des quais de seine, je suis soulagé de le savoir à mes cotés.
Les bords de seine sont un passage de course très particulier, surtout à cause des nombreux tunnels avec ses ventilateurs énormes qui résonnent à l'intérieur, le silence est incroyable, les coureurs économisent leurs forces au maximum, car chacun sait que les prochains kilomètres seront compliqués ! Les ravitaillements tiennent une place de plus en plus importante dans mon esprit, j'essaie juste de rester attentif aux indications et surtout ne jamais en rater un seul, les bords de seine passent finalement très vite, nous profitons a fond des encouragements de nos supporters, on croise Laure, puis Elina et Jean Luc, puis Sandrine D, Catherine L qui nous encouragent comme jamais Merci à eux, quel plaisir de vous voir sur le parcours !! MERCI encore !!
Malheureusement les crampes qui font souffrir Greg depuis de nombreux kilomètres deviennent de plus en plus difficile à supporter et il me dit qu'il n'arrive plus à suivre le rythme de 13km/h ; je vais donc finir la course en solo (chose que je déteste faire car, je n'arrive pas du tout à tenir une allure donnée)... et cela ne manque pas, j'ai de bonnes jambes et je ne sens comme pousser des ailes progressivement j'accélère (ce que je n'aurais pas dû faire ...) j'arrive avec un moral d'acier à la hauteur du 35eme kilomètre, j'aperçois Sophie, Sabrina et Claire, leurs encouragements sont comme une bouffée d'air frais, je me dis que le plus dur commence ...
A partir du bois de Boulogne le moral n'est plus aussi bon, ma foulée n'est plus aussi sûre, je m'accroche en pensant aux derniers kilomètres à parcourir et j'ai la chance d'être récupéré par un coureur italien (Patrizio Goio) qui me remonte le moral, j'essaie de le tenir au maximum, ce qui n'est pas simple, j'ai les cuisses en béton armé, et soudain j'entends à coté de moi Olivier qui se tenait au 40eme kilomètre (Merci coach pour tes paroles réconfortantes), aller il reste 2kilometres, je donne tout ce que j'ai, au 41eme kilomètre je vois Romain qui me tape dans la main et m'encourage pour la dernière ligne droite (MERCI Romain !!) et enfin je passe la ligne d'arrivée !! Ca y 'est !! Enfin !! 3h15 d'effort et de souffrance !! je suis comme dans un état second, j'oublie même le point de RDV que je m'étais fixé avec Greg et Vincent B (encore désolé les amis de vous avoir fait poireauter 40 minutes en plein soleil). Voila ma course, je m'arrête ici pour le compte rendu, je pourrais encore écrire de longues lignes, mais cela n'est pas nécessaire. Un grand merci aux supporters très nombreux, aux lièvres qui étaient d'une aide précieuse pour un grand nombre d'entre nous, et aux photographes ! Bravo à tous les finisher ! Grâce à vous tous c'était une course formidable pour moi rendez-vous l'année prochaine avec la même ambiance ! Adrien
Aurélie : C'était mon 4ème marathon mais le premier difficile. Pas d'euphorie ni pendant ni après et je ne sais toujours pas l'expliquer.
J'ai démarré à fond comme d'habitude, premier km en 4'50 puis j'ai cherché ma vitesse de croisière celle où l'on se sent bien, sans jamais vraiment la trouver.
C'est la première fois que je partais avec un objectif et c'est peut-être ça qui m'a perdue. Je me suis accroché à ce chrono jusqu'au 27ème où j'ai retrouvé Mélanie, mon lièvre. J'étais dans les temps, impeccable! Tous ceux qui m'ont vue sur cette première partie m'ont dit que j'avais l'air bien.
Après, malgré un soutien mental constant grâce à Mélanie qui m'a fait la conversation sur les 15 derniers kilomètres, j'ai eu cette horrible impression de me "traîner" jusqu'à la fin.Mes jambes étaient lourdes et j'avais très mal à la hanche donc impossible de faire de grandes enjambées. Les minutes se sont étendues surtout sur les quais avec ces maudits tunnels et mon objectif s'est vite envolé pour finir en 3h59’40 secs histoire de ne pas dépasser NY quand même! Le plus dur n'est certainement pas le chrono mais le plaisir qui m'a manqué durant toute la course.
Du coup, pas d'euphorie du tout et une énorme fatigue depuis! Ce n'était pas la bonne année mais ce n'est pas grave car je compte bien reprendre très vite du plaisir sur un marathon. New York 2012 peut-être...
En tout cas, un très grand merci à toutes les étoiles pour cet esprit d'équipe unique et ce soutien formidable du début à la fin de cette aventure marathon.
C'est bien le plus important dans l'histoire de la course à pied, c'est la dimension humaine qui prime et pour ça, avec les étoiles, on est gâté!!! MERCI encore!! Aurélie
Yves : Samedi soir 22h, Polar en rade, pile HS..ca commence bien..nuit agité, j’entends tout , le moindre bruit me réveille, même le mec qui tire sur sa cigarette 3 étages plus bas..
Je n’ai jamais autant souhaité qu’il fasse moche ce dimanche, j’avais trop souffert en 2007. Dommage il fait beau, trop..
Rendez-vous 7h15, ca fait du bien de retrouver tout le monde, mais l’angoisse et le stress sont là, je suis un peu ailleurs..Malgré une saison difficile, presque à décider d’arrêter de courir, rien fait entre septembre et décembre, mon objectif de course est marteau…, je veux battre mon record (3h09) comme dab.. ; je n’ai pas fait 9 semaines d’entrainement de malade, à essayer de suivre le groupe des 3h pour faire 3h20, ca ne m’intéresse pas. Mais au fond de moi, je sais que le niveau n’est pas là : j’men fous, j’ai décidé de suivre Richard, Olivier, Charles et Philippe Balthazard qui visent 3h04.
Passer en 1h32 au semi , c’est ce que je veux, il me restera 1h36 pour faire le second semi.
Je ne veux pas regretter de ne pas avoir tenté..
Le départ est beaucoup plus bas cette année, il nous prive complètement de la pente des Champs Elysées. Dans le sas des 3heures, et c’est parti !! Mais j’ai jamais vu çà !! bloqué en bas des Champs, obligé de s’arrêter, trop de monde !! qu’est ce que ca doit être derrière !!
Richard veut partir prudemment, mais 9’15 au 2ème km, le rythme est trop lent, et pour rattraper ce retard, le groupe sera obligé ensuite d’aller beaucoup plus vite que 4’22, et moi je ne le veux pas. Alors j’emboite le pas de Philippe Balthazard qui a également du s’en rendre compte. Je le suis, je le perds, et me voilà devant ceux que je voulais suivre, seul, mais sur le bon rythme, 4’22..
Bois de Vincennes, toujours seul, une perte de concentration, et chute !! coude et genou en sang, il faut repartir immédiatement pour oublier..
Je me doutais bien que cela ne durerait pas, que le groupe allait revenir, jonction au 13ème km. C’est super de courir en groupe, l’impression d’une escadrille en vol, mais maintenant il faut rester avec eux !! Mission, ne pas se faire larguer, au moins jusqu’au 23ème km, au rendez-vous des lièvres, Yves Duval pour Richard, et Said pour Francesco (toujours derrière). On rattrape Nico, qui a du partir comme une balle …
Passage au semi, 1h32’38, premier objectif atteint. Richard super métronome, 4’22 à chaque kilo, Merci Richard.
Malgré quelques accordéons, je suis toujours présent, et la surprise d’Yves Duval de me voir encore là me fait plaisir. Mais dès l’entrée des quais au 24ème, je ne suis plus dans le rythme, je voulais trop être encore là au 23ème ...Abruti !! t’es content maintenant ?!!
Ce n’est pas le groupe qui accélère, c’est moi qui ralentis.. adieux les avions…
Le marathon, je le cours toujours avec mon Navigo, on ne sait jamais, tu t’arrêtes à Vincennes, il faut bien rentrer… Et aujourd’hui, plus qu’à l’habitude, à chaque prise de gel, je vois mon Navigo..
Dans ces circonstances, nouvelle mission..pas au dessus de 4’30 au kilo, mais pas très concluant..c’est long les quais..et au bout, j’entends Laure Robin qui me crie « Allez Yves !!» et dans la même phrase j’entends « Allez Francesco !!»….A ce moment là, tu comprends que tu vas être bouffé.. Robocop Francesco arrive avec Saïd et me dépose dans une descente de tunnel…mais, mais…le groupe est devant là !! dans la montée du tunnel !! à 150 m !!
Yves, allez !! Essaie de le suivre à distance !! Je prends des repères, j’accroche des coureurs, celui- ci, puis celui-là, je vois toujours le groupe, il ne prend pas de distance, bien au contraire !! 100m, 70m !!, et à la Station de RER « Maison de la Radio », jonction avec Richard !! à l’arrêt !!! Vas y Richard lâche pas !! Tout se bouscule, 500m plus loin, 31ème km, jonction avec Charles qui s’arrête aussi, lui qui vient de faire 1h24 au semi, j’y crois pas !! il est tellement facile quand il court Charles.. Allez Charles continue !!
Gavé de gel , et début de crampes, je ne sais plus s’il faut encore en prendre ou pas..lâche pas Yves, non lâche pas !! Vadé Rétro Navigo !!
Du groupe, devant reste Olivier Le Bescond , Francesco, j’y pense plus, il va tout arracher..J’entends des « Allez Yves, Allez les Etoiles » mais désolé, je ne vois pas qui sait. Si, j’ai vu furtivement Vincianne, Benjamin, Nathalie, Olivier Colombo 2 ou 3 fois, Elina et Jean-Luc, Mario en bénévole, Fred et Tony, Sophie, Serge Millon, merci à tous.
Olivier je le vois entre les coureurs, et je m’en rapproche..jonction au 33 ou 34, je ne m’en rappelle plus... Allez Olivier, on y va ensemble !! Allez !! Au 35ème, Olivier ne suit plus.
J’en peux plus, je sens les muscles au bord de la crampe sévère, les mollets vibrent, les cuisses brulent.., Je sais déjà que je ne battrais pas mon record, mais j’ai pas fait tout ça pour rien, allez vas y !!
Au 36ème le coach est là, il m’accompagne, me parle, me motive, merci Oliv. Je suis au bout de mes forces, j’essaie encore d’accrocher une fille qui me dépasse, pas longtemps, mais ça me relance. Au 39ème Oliv me dit «3000m, allez Yves, en 12’ t’es au bout », Non, non Coach, on n’est pas à Faber là !! . A l’arrivée, 3h11’16’’ , les nerfs craquent un peu..pardon..
Il me manque 2 minutes, il m’a manqué un p’tit gri-gri… Yves
Olivier : Je pars avec Richard et Charles, objectif 3h05. Départ cool, 4'50 au 1er km puis 4'48 puis 4'28 et 4'20 ça y est nous sommes dans le rythme. Au 11ème km nous rejoignons Yves Sommavilla qui s'accroche à nous et vous allez voir, il ne fait pas que s'accrocher... Nous arrivons au semi avec un passage en 1h32'31", tout va bien pour nous quatre. Passage au 24e km, Réjane en vue. Entre temps nous sommes revenus sur Francesco et Nicolas. Nicolas qui nous a pas suivi, il préférait rester à son rythme. 25, 26, 27 tout le monde est ensemble à quelques mètres. Arrivé au 28e km, les différents lièvres font leur travail, Said et Francesco nous passent à une vitesse qui nous laisse tous sur place. Jérome Bernard et Réjane accélèrent et personne ne suit. Au 30e, je me retourne et je vois une cinquantaine de mètres entre moi, Richard et Charles. Je me dis, c'est parti pour 12 km en solitaire. Arrive le 33ème et qui je vois sur ma droite, Yves qui fait un retour de folie. J'essaie de m'accrocher sur 2km mais les jambes souffrent. Je ne suis plus dans le rythme des 3h05 depuis le 32e. Je suis sur 3h12, sans penser que des crampes allaient arriver au 40e ! Au final, 3h14'04. Grande satisfaction quand même, 32min de gagné par rapport à mon ancien chrono et une belle bataille avec les Étoiles.
Félicitation tout le monde. Olivier Le Bescond
Anne-Françoise : Depuis que l'on s'entraine entre Girl's dans la bonne humeur et en papotant, on a toutes hâte d'arriver au Grand Jour.
Petit-dej à base de cookies (c'est la première fois, d’habitude c'est gâteau-sport)
Rendez-vous avec Aurélie dans le métro, mon mari est venu me soutenir, les Étoiles sont là.
Caroline peut entrer dans le SAS des 4h15 avec moi et nous voilà parties, beaucoup trop vite pour moi. Impossible de gérer mon allure malgré un œil rivé sur ma montre. Je m'entend encore dire à Caro :"on va trop vite, on va se griller, je vais souffrir dans la 2ème partie."
La fougue de sa jeunesse est plus forte que tout.
Impossible de voir mon fils qui m'attendait sur les Champs avec une bouteille de champ à 9h du mat (il finissait sa nuit de boulot), je rate aussi mon homme: c'est pas bien grave, je le retrouverai à Porte Dorée. Et bien non, raté aussi, heureusement Mélie et Olivier sont là et ça fait du bien.
Dans le bois de Vincennes, petit arrêt pipi et ça repart, on retrouve Nathalie au 22ème : ouf! un peu de sang neuf! Elle m'accompagne assidument alors qu'elle court le marathon de Londres dimanche prochain!! C'est ça l'esprit des Étoiles!!
Malheureusement je la perds au 28ème ainsi que Caro, et là commence ma traversée du désert. Je n'ai pas d'eau, je ramasse des fonds de bouteilles dans les caniveaux, je marche, je DOUTE.
Avec tout ce travail accompli, je ne peux pas lâcher. Mon père m'attend après le Trocadéro, je le vois , ça me stimule. Puis je cherche mon cousin au 32ème : personne!! Mais c'est pas vrai, qu'est-ce-qu'ils foutent?
Pleins de choses me traversent l'esprit: je pense à ma mère qui ,de là où elle est, doit m'encourager; à mon fils, à qui je souhaite prouver que le travail et le courage finissent toujours par payer; à mon mari qui était venu me voir passer la ligne et au coach, qui s'est investi dans notre prépa et qui mérite qu'on aille jusqu'au bout de nous-même.
Je retrouve enfin mon mari au 35éme avec ma boisson énergétique, Nathalie à la Porte de la Muette et Cathy au 38ème : et là je sais que je le finirai ce MDP! je ne regarde plus ma montre, je me doute que je ne battrai pas mon chrono de l'an dernier, ce n'est pas grave, je n'ai mal nulle part, ma tête va mieux et l'arrivée se rapproche. Encore une Étoile se joint à nous, c'est Geoffroy et cette nouvelle voix qui m'encourage me fait du bien. Je vois enfin l'avenue Foch, je retrouve un peu d'énergie, c'est trop trop bon.
4h31 y a pas de quoi pavoiser, c'est une victoire sur le mental et c'est ma plus belle victoire!
Merci à toutes les Etoiles qui m'ont accompagnées, à Olivier qui nous a bien préparé(e)s et à ce formidable esprit d'équipe qui règne entre nous.
Promis, je remet ça l'année prochaine. Anne-Françoise
Lionel : Une vraiment belle course !
Cécile avait gentiment accepté que je coure avec elle, ma préparation ayant été pour le moins bien limitée depuis le début de l'année pour raisons professionnelles.
Nous avions donc convenu d'une allure régulière à 6 minutes par kilomètre, visant ainsi les 4h15, soit 50 minutes de moins pour Cécile que son temps réalisé à New York en novembre dernier : belle ambition.
Point de rencontre sympathique pour toutes les étoiles, un certain stress est palpable mais l'amitié est là, cela fait du bien de discuter, l'attente semble ainsi plus rapide.
Notre champion Vincent répond à un interview TV durant de longues minutes, explique à quoi servent ses gels énergétiques, donne la recette de son gateau au chocolat (intéressant à voir), fait admirer les muscles de ses jambes (ce n'est pas vraiment la même morphologie que celle des coureurs kenyans et éthiopiens !).
Un peu de bousculade pour renter dans la zone de départ (on sent l'impatience), ambiance bon enfant, beaucoup de coureurs étrangers vraiment heureux d'être là.
Départ calme (25 minutes avant de franchir la ligne), belle perspective de la place de la Concorde et de la rue de Rivoli et joli soleil de face pour se chauffer rapidement.
Nous avons apprécié la belle voix de deux jeunes coureurs espagnols chantant à tue-tête rue de Rivoli, les pavés très mouillés de la Place de la Bastille, les bonnes odeurs du marché de l'Avenue Daumesnil, l'ardeur des rayons du soleil sur la nuque Avenue de la Gravelle (et plus loin aussi ...), les encouragements de la foule Rue de Charenton, les pompiers sympathiques à plusieurs endroits, et puis le long, très long chemin en bord de Seine, lorsque les jambes commencent à faire un peu plus mal à chaque kilomètre, le calme de la rue d'Auteuil (bientôt l'heure du déjeuner), l'encombrement de la porte d'Auteuil au 35ème kilomètre et un petit raidillon qui fait vraiment du mal, le calme du Bois de Boulogne (où sont les chanteurs espagnols ?) et enfin l'arrivée, les pavés de la place Dauphine mais qu'importe, le but est tout proche.
Cécile a atteint son objectif: très belle performance.
Je termine un petit peu derrière, c'est déjà fini ? Vivement la prochaine course.
Ecrit par une étoile qui ne court pas le marathon en moins de 3 heures (comme la plupart des Étoiles) mais qui est vraiment heureux de faire partie de ce beau groupe d'amis (et d'athlètes). Lionel
Patrick : Il est 7h30 et voilà toutes les Etoiles rassemblées avant d'en découdre avec le bitume parisien.
Toutes avec des objectifs différents : finir son premier, battre son record, faire moins de trois heures, pour ma part je fais partie de cette dernière catégorie .
Beau challenge qui s'offre à moi faire moins de trois heures, 20 ans après les avoir réalisé en 1991 et pour le 42ème de surcroit.
Les sensations sont bonnes, l'entrainement a bien été suivi , une seule inconnue mais de taille la chaleur, car j’ai subi deux abandons en 10 éditions à Paris à cause de la chaleur, en 96 et 2007.
On verra, qui ne risque rien n'a rien. Coup de pistolet me voilà lancé tout en relâchement cherchant dès le début l'ombre, en buvant à tous les ravitaillements. Au 10ème kilomètre, très, bonnes sensations ça va le faire. Ce n'est que le début, on y croit et le passage au semi en 1h28 sans forcer c'est bon, pour moi aujourd'hui ça va peut être passé. Puis au 27ème à la sortie du long tunnel, je sens la chaleur m'envahir, au 29ème Jeff et Dom me passent, ce n'est pas bon signe et au 32ème plus rien.
Aujourd'hui c'est mon 42ème marathon, il faut aller au bout, les jambes ne sont plus là et les huit derniers kilomètres sont un enfer ; marcher..puis courir.. une moyenne de 10 km/h… je vois tout le monde me passer. D'abord Philippe Balthazar pas trop mal, puis Philippe Rocher au 37ème très affaiblit mais que je n'arrive pas à suivre même à 12 à l'heure !! puis Réjane enfin Yves que j'encourage et qui me double vers le 40ème . Je marche, la foule plus nombreuse qu'aux dernières éditions me demande de repartir, je recours un peu puis me ré-arrête. L'arrivée pointe enfin son nez, fini ce calvaire.
J'ai ma médaille et mon tee shirt de finisher. J'ai aussi pris un vrai mur, et c'est ça aussi le marathon.
Patrick
Catherine G : En juillet 2007 lorsque je me suis mise à courir pour la première fois 10 minutes à mes 42 ans, j’étais loin d’imaginer que j’allais me retrouver dans le sas de départ du marathon de Paris en 2009 pour passer au final en moins de 4h. Depuis j’y ai pris gout. Ce matin j’ai vécu mon 4ème marathon.
Et ce matin c’était particulier car j’ai couru avec mon mari pour qui c’était son premier. Nous n’avons pas fini ensemble, lui un petit peu plus tard.
J’ai été assez à l’aise jusqu’au kilometre 35, après la petite baisse est arrivée (le mur), mais pas trop alarmant ; Yves Duval m’a manqué sur la fin même si j’ai « sprinté » sur le 200 derniers mètres.
J’espère vivre Boston avec quelques Étoiles !!!
En attendant repos pour 2 semaines (je suis le médecin). Catherine G.
Jessica : Un dimanche en enfer !
Malgré quelques menues blessures (menues dans ma tête en tout cas), je retrouve ce matin les Étoiles, pleine de confiance et d’entrain. La course se passera sans heurts jusqu’au semi, oubliant presque que mon genou faisait des siennes depuis 3 semaines déjà. La douleur se réveillera à partir du km23 pour ne plus jamais me lâcher.
La fin en était presque drôle, une espèce de marche rapide, me donnant l’air d’une mémé adepte de la marche nordique mais qui n’a pas appris à en faire, une tronche en biais à faire peur à un môme de 3 ans, bref une dégaine magnifique… Même mon short à paillettes ne suffisait pas à me redonner de l’allure, ni même une allure de course un peu digne.
Pas la peine d’éterniser le récit sur 19 kms de cagnard douloureux. Le finish m’a donné l’adrénaline suffisante pour passer la ligne en courant, c’est déjà ça. Manquerait plus que mon fiston me voit clopiner comme une pauvresse alors qu’il pense que Réjane et moi, c’est kiff kiff en terme de performance (ben oui désolée Réjane, les enfants jusqu’à un certain âge idéalisent leurs parents, je profite car ça ne va pas durer)…
En tout cas, j’attends la vidéo d’arrivée avec impatience, je pense qu’elle va être collector ;-). Moi qui soigne mon look sur les courses, je vais être garnie !
Au moins, j’ai eu le temps de penser à vous sur le trajet, je me disais : Vincent doit être en train d’arriver, Réjane a dû arriver, bref, je pensais bien à vous !!! Et c’était quand même une bien belle course, avec 15° de moins, j’aurais préféré mais bon, c’était un marathon pour les gens du Sud, pas pour les anglaises !
En revanche pour l’ambiance, rien à dire, les parisiens sont en forme décidément… la crise doit être finie ! Et les pompiers étaient toujours là, et toujours bien sympa !
Merci encore à toutes les Étoiles qui mettent toujours une ambiance formidable dans ces évènements et bravo à tous pour vos performances et même vos records !!!
A très bientôt Jessica
Jeff : Départ 8h45 le soleil pointe sur le sas préférentiel, juste pour qu'on le prenne en considération sur le parcours.
Au 1er km, la ceinture de mesure cardiaque se met à glisser, je la ré-installe tout en courant puis de nouveau elle glisse, tant pis, on s'en passera! au 7eme km j’ai la confirmation qu'il va faire chaud l’entrée dans le bois de Vincennes nous apporte un peu de fraîcheur et quel bonheur! Ensuite retour dans Paris passage dans la rue du semi en descente et en montée, puis les quais avec cet interminable tunnel ou il fait très chaud, j’ai de mauvaises sensations, plus tard au 31eme KM je remercie les pompiers avec leurs lances rafraîchissantes au métro Exelmans. Merci également à Sabrina pour ces encouragements qui m'ont réveillé à la porte d' Auteuil !
A partir de là, je suis en mode cerveau, j'ai les jambes lourdes, Farid me rejoint au 36eme puis m'emmène jusqu'à l'arrivée, couronné d'un 200m en 41"!
voili,voilà, un marathon revu à la baisse à cause de la température qui est mon point faible! Les derniers marathons où j’avais eu une météo similaire étaient Lille-Lens en 3h15, et Caen en 3h59.
Cette année, c'est bien passé grâce à une préparation bien construite d'Olivier, puis grâce a des concurrents redoutables, tels que Dominique et Patrick qui devant, m'ont motivé à serrer les dents, a ne pas lâcher! S'ils avaient été en forme, je n'aurais eu aucun espoir de les dépasser ,puis surpris par Farid qui me dépasse au 36eme, je pensais qu'il avait déjà franchi l'arrivée! RDV au prochain marathon!
Merci les Étoiles! Jeff
Fahrid : Je voudrais vous raconter mon marathon, je précise que je courais pas avec mon nom. je devais accompagner un groupe de coureurs en - de 3:00 avec mon ami Pascal Silvestre, le coup de pétards, et l'effervescence du départ notre groupe s'est disloqué, je me retrouve avec Alain Hadjar, Thierry S, Dom, J-f,Patrick Salort sans le vouloir nous restons groupé jusqu'à Vincennes puis certains ont pris de l'avance sur les ballons rouges. Alain et moi passons le semi en 1h29'10 sans réel problème. Juste avant les quais Célestin une envie pressante je quitte la course pour aller me satisfaire ,je reviens j'avais perdu Alain .Je continue mon bonhomme de chemin et passe le 25e kilomètre en 1h47.28 , 28 kilomètre mon copain Trennoy m'encourage fortement ,ça fait plaisir plus loin j'aperçois Yannick Sirou juste devant le ballon rouge ,je décide de le rejoindre et en arrivant prés de lui je vais m'apercevoir qu'il ne pourra aller plus vite le ballon rouge le dépasse tout doucement, nous passons le 30e kilomètre en 2h08.47 beaucoup d'encouragement de mon pote Awis.
Je me rends compte que je suis sous les 3h00, n'ayant plus personne à accompagner ,et les jambes encore en bon état, puis j' avais fait la promesse à la personne qui m'avait donné le dossard de lui faire un temps en moins de 3:00, je décide de courir plus vite la portion 30/35 que je vais couvrir en 19'03" ce qui fait une allure de 15.7 km/h. Alors des calculateurs et autres sceptique ont commencé à calculer le comment du pourquoi, savoir si je pouvais effectivement réaliser une tel performance sur une portion qui je rappelle est relativement casse pattes à un point du marathon qui normalement pénalise beaucoup de coureurs. J'ai discuté avec un ami qui a eu la franchise de me dire qu'il était facile de couper entre le 30/35 j ai répondu que je vaux encore moins de 3:00 et que 2 minutes ne représentent pas 5 kilomètres. J'ai été profondément blessé ,touché venant de gens que j'estime être obligé de me disculper. Au 35e j'aperçois J-F je veux finir avec lui je le rejoint vers le 36e ,et nous courons ensemble. Dans les bois nous rencontrons Mélie et Nicolas ,il ne peut pas tenir notre rythme et nous remontons des paquets de coureurs et finissons ensemble en 2:57:59 merci a toi J-f
Bravo à toutes celles et à tous ceux qui ont bouclé le MDP 2011 Fahrid
Dom: Malgré 21 marathons terminés et une certaine habitude de ces entrainements spécifiques, j'ai vécu cette année une préparation qui restera inoubliable pour moi.
Je n'imaginais pas en m'inscrivant en septembre dernier au marathon de Paris qu'autant de coureurs des étoiles allaient y participer. J'ai pris un plaisir immense, parce qu'après une longue période décourageante de blessures à répétition entre 2008 et 2010 je retrouvais la forme et surtout par ce groupe qui allait naître et partager un même objectif, le marathon de Paris. Préparer cette épreuve demande une régularité dans les entrainements, du mental surtout dans cette période lorsqu'il fait froid et nuit très tôt, la motivation n'est pas forcement au rendez vous. J'ai eu l'impression que cette fois ci tout était facile ! L'effet de groupe aidant à faire passer la dureté des entrainements, retrouver mes amis coureurs pour les séances de piste et les sorties longues du week-end (il ne manquait que mes fidèles compagnons Yves et Said avec qui j'ai préparé beaucoup de marathons!) devenaient un plaisir que je ne voulais rater sous aucun prétexte. Dans une période chargée professionnellement depuis décembre, c’était une bulle d’oxygène et un moment de détente qui m’a donner une énergie au fil des semaines.
Au fur et a mesure de la préparation, nous nous sommes testés sur le 10 km de Vincennes pour commencer, puis le Semi marathon de Rambouillet, je sentais la motivation monter de plus en plus dans notre groupe. Ce mélange des « anciens » ayant l'expérience de ce type d'épreuve et des plus jeunes qui allaient découvrir cette distance à crée une vraie émulation que je n'avais jamais vécu aussi intensément avant d'être aux Étoiles.
Pendant quelques années entre 1991 et 2006 j'ai couru 16 marathons sous les 3H dont 1 record personnel en 2 h36 sur ce parcours de Paris. Je sais que je ne battrais plus jamais mon record mais j'espérais réellement cette année redescendre a nouveau sous les 3H j'ai échoué de peu, c'est la dure loi du marathon, il y avait la chaleur certes, mais je ne cherche pas d'excuses. Surement que l'expérience et l'entrainement ont joué un rôle fondamental pour limiter la casse, mais persuadé surtout que ces 3 mois inoubliables vécus avec ce groupe des Étoiles ont été hyper-stimulant pour moi ! Je termine en 3h02'41, après un 1er semi en 1h28'23.. j'ai l'impression d’avoir donner le maximum, encouragé par pleins d’Étoiles durant le parcours ( Merci c’est l’avantage d’être à domicile !) grâce aussi à Geoffroy qui s’est gentiment proposé pour me servir de lièvre sur les 15 derniers kilo (merci encore Geoffroy) malgré les 5 derniers kilomètres très pénibles pour moi,je ne voulais rien regretté et je n’ai donc rien laché, je voulais être digne d’une Étoile ! DOM
Les performances des Étoiles à Paris :
Vincent 2H24'11/ Nicolas L 2H45'04 /Patrick El Azzi 2H46'11/Jeff 2H57'47/Farid 2H57'52
Dominique 3H02'41/Yannick 3H05'17/Philippe B 3H06'35/ Réjane 3H08'47/Francesco 3H09'07
Philippe R 3H10'54/ David 3H10'57/Yves S 3H11'16/Olivier LB 3H14'04/Adrien 3H15'19
Patrick S 3H15'25/Richard 3H16'38/Grégory 3H20'06/Charles 3H22'18 /Laurent 3H23'52
Silvio 3H25'51/Michael 3H32'04/Maria 3H34'16/Nicolas P 3H41'21/P.Emmanuel 3H41'54
Audrey 3H51'32/Catherine G 3H56'54/Séverine 3H59'47/Henri 4H09'00/Stéphane F 4H09'19
Marie-Aude 4H11'21/Cécile 4H14'58/Lionel 4H17'14/Isabelle 4H19'39/Caroline 4H25'07
Anne Françoise 4H31'56/ Marc 4H51'26/Jessica 4H59'48/Bruno 5H32'08
Et tout le monde a terminé le marathon ,ce qui est déja une belle victoire !
Bravo les Étoiles !!!