Chaque année depuis 1989, date de mon premier marathon, j'effectue au moins une fois cette epreuve mythique.
Cette
année je décidais donc de prendre la direction de Francfort pour
finaliser mon 44 ème marathon et tenter de ne pas rompre la chaîne
qui devient plus difficile à tendre au fil des années.
Le matin, au départ du marathon, c'est une température de moins 2 avec du moins 6 ressentie.Je préfère le froid au chaud mais là les muscles avaient du mal à se réchauffer .
Je prends le départ avec l'objectif chronométrique de faire moins de 3H10 compte tenu de mon semi passé en 1h26 six semaines plus tôt .Etant assez fatigué en fin de préparation qui elle même a déjà été courte avec 4 entrainements hebdomadaires soit 60 km sur 6 semaines. Je me promettais de courir aux sensations pour au moins franchir la ligne d'arrivée.
L'organisation de ce marathon comme celle de Berlin est au top rien n'est laissé au hasard .Un parcours plat une bonne ambiance de nombreux groupes musicaux .
Au départ , j'ai du mal à trouver mon rythme mais je passe la première heure à environ 14 km/h puis ne me sentant pas à l'aise et pour ne pas piocher je réduis un peu l'allure pour franchir le semi en 1h32. Au 25éme km je ne tiens plus les 13.5km/h et passe à 12km/h et jusqu'au 35ème ça devient trés dur. Heureusement c'est le retour dans le centre ville avec de nombreux encouragements je ne m'arrête pas, je réduis encore mon allure et finis les 7 derniers kms à 10.5 km/h, que c'est dur !
Il reste 200 m et là , nous rentrons dans un palais des sports à l'ambiance enflammée où l'on a l'impression d'être une star dès la ligne d'arrivée franchie.
Bilan
donc mitigé 3h21 en étant obligé de réduire régulièrement
l'allure pour finir ! Je suis tout de même content car, comme vous le
savez tous, le marathon est une épreuve à part , qui m'a toujours
rempli d'émotions même si les résultats ne sont plus là, c'est toujours un instant magique.
Je me reboosterais sur le marathon de Paris afin de poursuivre cette aventure et tenter une nouvelle fois de me rapprocher des moins de 3h si faciles autrefois et si compliqués aujourd'hui.
Patrick
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Aligné sur le départ de ce marathon à Dublin, l'objectif est d’améliorer mon record personnel qui était de 3h05. Je suis assez confiant, tout est OK, la météo est top, un peu froid mais surtout pas de vent fort et pas de pluie.
Le moral est bon, pas de blessure qui traine, une bonne semaine de repos pour faire du jus. J’ai pensé à ma préparation. Il est vrai que j’avais commencé les entrainements un peu tard, après une bonne coupure de 4 mois. Mais le programme personnalisé du coach (objectif 3h05 sur 7 semaines) m’a cependant bien rassuré, il m’a permit d’enchainer les séances avec une montée progressive en puissance.
Les entrainements sont bien passés, les séances sur piste aussi. Emporté à chaque fois par les Etoiles, on sent moins le poids du fractionné ! J’ai assez bien encaissé les sorties longues avec travail de l’allure, j’arrivais même sur certaines semaines à faire plus de 110km.
Grâce à tout ça , la
confiance est là, il ne me reste plus qu’à bien gérer la
course !
Le départ est donné ! Deux meneurs d’allure 3h
sont juste devant moi. Je ne les colle pas et j’essaye de gérer ma
course sans trop les suivre. Je me concentre sur mon allure pour être
régulier. La stratégie est de 4'15 au kilo (à plus ou moins 5
secondes en fonction de la difficulté).
Ça part assez vite comme à chaque début de course. J’essaye de ralentir, 4min10 au chrono. Je ralentis encore. Finalement je reste régulier à partir du 3ème kilomètre. Je tiens l’allure : 4'15 au kilo.
Les kilomètres passent, le Garmin vibre et sonne à chaque kilo. Je vérifie : l’allure est respectée (en gros !), les jambes déroulent, la respiration est fluide, je me sens bien et cela me rassure, 20’58" au 5km, 42’25" au 10km, 1h30 au semi, 2h07 au 30km. Tout va bien. La régularité et l’allure sont là sans trop de dégâts.
Du km25 au km35 , nous sommes en pleine campagne. Peu de monde
pour nous encourager, pas mal de faux plats et il faut relancer à
chaque fois. La course devient dure pour moi, parfois seul, avec le
vent de face. Je force pour ne pas baisser de cadence et garder le
4’15" de moyenne. J’y parviens tout en sentant que je perds
beaucoup d’énergie et de forces dans cette bataille.
Au
km35, je suis au pied du mur et je ne vois pas le mur ! Je suis super
content car sur mes 3 derniers marathons, j’avais pris le mur en
pleine face et il fallait a chaque fois finir au mental. C’était
horrible de se forcer à finir à tout prix, et parfois au bord de la
rupture, les nombreux kilomètres qui restent.
Nous sommes de
retour en ville, les rues de Dublin sont animées et c’est
encourageant de se dire que ça va bientôt finir. Ça commence à
être dur. Mes jambes sont lourdes. A partir du 35 km, la cadence
commence à baisser, 4min30 en moyenne au kilo. Je lutte pour ne pas
perdre plus, les foulées sont moins fluides, la moindre petite côte
ou faux plat fait de grands dégâts et force à ralentir.
Les
derniers kilomètres sont durs. Je n’arrête pas de regarder mon
chrono, les minutes défilent très vite et les kilomètres beaucoup
moins. 2h59 au 41,3km, je serre les dents et j’essaye
d’avancer.
L’arrivée approche, la foule est dense. On
entend crier ‘WELL DONE ‘. On voit au dernier moment le fameux
Arche de l’arrivée après un virage. Je franchis la ligne avec le
chrono 3h04min21 (distance parcourus au Garmin 42km670).
Complètement épuisé, je tiens difficilement debout sur mes jambes, mais suis assez content d’avoir atteint l’objectif que je me suis fixé et d’avoir échapper au fameux mur.
Hassan