Les coureurs : 1, les footeux : 0
Marseille-Cassis, c’est finalement une bonne excuse pour tous les coureurs pour descendre dans le Sud fin octobre. Un dernier bain de soleil et de mer (bien mérité après 20 km de course) avant d’attaquer l’hiver. Ça c’est en théorie…
Pour cette édition 2012,
le mistral a décidé de venir pimenter la course en soufflant avec
des rafales supérieures à 100 km/h. Résultats : un paquebot
échoué dans le port de Marseille, des arbres arrachés, des
barrières et des scooters renversés, une mer démontée…. Ce même
mistral obligera d’ailleurs la ligue de football professionnel à
annuler le match OM-OL qui devait avoir lieu le soir même au
vélodrome. Les coureurs sont quand même largement plus courageux
que les footeux !
Les prévisions de température indiquaient pour dimanche matin 6°C avec une température ressentie sous 0°C. Dans ce cas, le plus compliqué est quasiment l’avant course : on se réfugie dans le premier café qui n’est pas complètement bondé ou dans la première bouche de métro, on retarde son entrée dans le sas de départ, on réfléchit et on hésite pour savoir comment s’habiller (k-way ? bonnet ?)… Finalement, Mélanie partira beaucoup trop couverte…
Heureusement, Mélanie et moi avions la chance d’être accompagné par mon frère à qui nous avons pu jeter pantalon et polaire juste après avoir passés la ligne de départ. Premier couac de l’organisation cette ligne de départ : on ne savait pas trop où elle se trouvait et du coup il nous faut 15 secondes pour réaliser qu’on l’a déjà franchie et qu’il faut donc peut-être se mettre à courir …
N’étant pas en sas préférentiel, je savais que le début de course allait être synonyme de nombreux dépassements. Ca a été effectivement le cas, mais le parcours est large au début donc ce n’est finalement pas trop gênant (rien à voir avec le Paris-Versailles par exemple). Je partais avec l’objectif de faire moins d’1h20 (le parcours a été raboté de 300m en 2012 pour en faire un 20 km tout rond) même si, avec la météo capricieuse, je me disais que je verrai bien au fil de la course.
Les 3 premiers kilomètres
de course sont agréables, léger faux plat montant, peu de vent,
idéal pour se mettre en jambes : passage en 11’18 au km 3,
tout va bien. Puis, au 4ème km, on commence à sortir de
la ville et la montée vers le col de la Gineste se profile devant
nous. Premières petites bosses, le cœur commence aussi à monter.
A partir de 6,5 km, les choses sérieuses commencent : un virage à droite et on se retrouve à flanc de paroi face au vent. Au programme, 3km de montée régulière avec pour moi un objectif principal : ne pas se mettre dans le rouge pour pouvoir envoyer dans la descente.
Le vent est clairement plus présent : certaines rafales me clouent au sol et dans ce cas, il n’y a pas grand-chose à faire à part attendre que ça passe. Parfois, des rafales me propulsent vers l’avant et là il suffit juste de se laisser porter. Finalement la montée se passe bien.
Signe qui ne trompe pas: les kilomètres défilent rapidement. Km 7, km 8, ok, ça veut dire que je suis bien et que la course va bien se passer !
Hop, c’est déjà la fin du col : ravitaillement, quelques secondes de récup pour souffler et attaquer la descente vers Cassis et passage au 10ème km en 41’55. Il me reste donc à faire un 2ème 10km en 37’30 et c’est dans la poche.
Au début de la descente (en fait, ça ne descend pas tout le temps puisqu’il y a pas mal de passages plats), je me fais un peu double. Je ne suis pas si bien que ça et je préfère ne pas tout envoyer dès le début. Le paysage est super : on est au milieu de la nature, entre les collines mais toujours pas de mer en vue.
A mesure que les kms
s’enchaînent, dans des temps qui me conviennent bien, je me sens
de mieux en mieux. Passage au 15ème km en un peu moins
d’1h, c’est gagné pour passer sous les 1h20 ! J’ai
d’autant plus le moral que la mer et Cassis sont enfin sous mes
yeux. Le soleil a en plus décidé de réapparaître, offrant un
paysage franchement superbe.
La descente est bien franche, je peux tout envoyer : 3’05 et 3’10 aux kms 15 et 16. Puis, c’est l’arrivée dans Cassis : la route redevient plus plate. Je me rends compte qu’il ne me reste plus tant de forces que ça… Une première côte pour casser les jambes puis la côte des pompiers pour terminer le travail : les relances sont difficiles mais heureusement, le dernier km est en descente. On traverse le vieux Cassis, il y a de plus en plus de monde au bord de la route : je peux enfin pleinement savourer. Arrivée sur le port en mode « Alpe d’huez lors d’une étape du tour de France » avec beaucoup de spectateurs au bord de la route.
L’arrivée comme le départ n’est pas très bien matérialisée mais c’est bon, j’ai fini : 1h17’26 au final. Je suis fatigué mais très content.
Pour finir sur l’organisation : l’arrivée était tellement petite que certains on du faire la queue (!) pour franchir la ligne… Par ailleurs, le classement est établi sur le temps officiel et non le temps réel. Si ça a un sens pour les premiers coureurs, c’est franchement bizarre pour ceux qui n’ont pas pu obtenir de dossard en sas préférentiel…
Le soleil ayant décidé de se cacher à nouveau et le mistral de continuer à glacer l’air, nous n’avons pas pu rester profiter de la plage…dommage !
Peut-être l’année prochaine ?
Geoffroy
Bravo également à Mélanie pour ses 1h50'20 ainsi que Gael, Laurent et Stéphane parmi les Etoiles qui participaient à ce Marseille-Cassis 2012 !